Une journée en formation avec les futurs chefs d’agrès

 

Journée en immersion au sein du service dédié à la formation des sapeurs-pompiers.
Des simulations de situations d’urgence types sont mises en place
afin de pouvoir reproduire le plus fidèlement possible la réalité. Aujourd’hui, les chefs d’agrès (sapeurs-pompiers chargés d’encadrer leur équipe sur les interventions sont testés par les formateurs.)

 

 

 

Aujourd’hui, une formation intensive est organisée afin de préparer au mieux les chefs d’agrès et de les confronter à la réalité du terrain. Cette journée est axée autre autour de deux situations : la prise en charge d’une victime d’un AVC et d’un accident de la route avec plusieurs victimes.

 

Déroulement  du premier module : les AVC (accident vasculaire cérébral), avec pour but principal de tester les chefs d’équipe sur la prise en charge globale de cette situation, et la gestion de leur équipe.

 

Un stagiaire joue le rôle de la victime, un autre celui de son frère, et enfin l’équipe d’intervention composée d’un chef d’agrès et de deux  sapeurs-pompiers. Le contexte choisi est celui-ci : La victime et son frère regardaient  le journal télévisé quand celle-ci s’est sentie subitement en situation de malaise. La victime avait des maux de tête depuis deux jours et prenait du paracétamol.

 

Après l’arrivée des secours, la première étape est de pouvoir identifier les symptômes afin de pouvoir fournir le plus de détails possible et surtout de bien les retranscrire au SAMU.

 

La nécessité de transmettre la bonne information le plus vite possible

Une communication efficace permet de réaliser un premier bilan qui permettra d’optimiser la prise en charge du patient lors de son arrivée au CHU. Ces informations jouent un rôle déterminant pour la suite de la prise en charge du patient au sein de la chaine de secours.

Le chef d’agrès a donc pour rôle de questionner  la victime et son entourage présent afin de pouvoir déterminer l’origine des  maux du patient. Les signes d’un AVC sont par exemple : perte de mobilité ? De sensibilité ? De connaissance ? Coloration cutanée ? Anomalie faciale ? Le patient prend-il des traitements particuliers ? A-t-il des antécédents ? Les éléments seront transmis au médecin régulateur qui décidera de la prise en charge de la victime.

 

 

Organisation du deuxième module de formation : accident de la circulation avec plusieurs victimes (SNV) :

 

Il s’agit d’une mise en situation avec : un van accidenté dans lequel une victime est placée côté conducteur, l’autre à l’arrière,  une troisième simule une blessure légère au bras et est positionnée assise sur un muret, et la dernière joue le rôle du passager expulsé à l’extérieur de l’habitacle, inconscient.

La première équipe d’intervention sera composée d’un chef d’agrès et 2 sapeurs-pompiers avant la montée en puissance : le but est de pouvoir rapidement sécuriser le périmètre et d’identifier quelles victimes sont à prendre en charge en priorité. La priorité pour le chef d’agrès est d’effectuer une reconnaissance du périmètre et de questionner les témoins.

 

 

Baliser le périmètre pour sécuriser les victimes et les secours, préparer la prise en charge des victimes et optimiser le processus d’intervention.

Le conducteur du VSAV (véhicule de secours et d’assistance aux victimes) sécurise le périmètre via un premier balisage, puis le chef d’agrès et l’équipier  font la reconnaissance et le comptage.Il est ensuite distribué aux blessés différents bracelets de couleurs qui permettent d’orienter les victimes en fonction de leurs  blessures.

 

La difficulté de cet exercice réside dans la complexité de déterminer les blessures dans un laps de temps relativement restreint et quelle victime est prioritaire en terme de prise en charge, de transmettre un message d’ambiance avec une demande de renfort cohérente au CODIS, puis le plus précisément possible au SAMU pour préparer la prise en charge  des victimes au CHU. De plus, il faut savoir distribuer les rôles de chacun en fonction d’une situation d’urgence avec des données aléatoires de manière réactive et pertinente, afin d’assurer un service de secours efficace et cohérent.

 

 

 

L’attention des examinateurs est focalisée prioritairement  sur le chef d’agrès.

Les examinateurs sont attentifs aux moindres gestes du chef d’agrès testé, car c’est bien lui qui est jugé lors de cette session de formation et non les équipiers. Toutes les erreurs sont notifiées et retransmises lors du débrief  de manœuvre avec le stagiaire. Celui-ci est noté sur une grille d’évaluation précise avec un barème afin de déterminer si le candidat est prêt à exercer cette fonction de chef d’agrès.

Les chefs d’agrès sont donc testés sur leur capacité à gérer de manière pertinente et cohérente une situation qui peut devenir rapidement stressante dans un contexte aléatoire inhérent aux types de crises auxquels ils seront confrontés au quotidien, à répartir les rôles de chacun sur une situation type, à diriger et organiser les secours, à  questionner la victime et les témoins et surtout de communiquer le maximum de détails au CODIS  et au SAMU afin d’optimiser les demandes de renfort et la prise en charge de la victime.

 

Crédits photo : Philippe Costes

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